PROPOSITION DE PROJET

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Prévention de l’extrémisme violent à travers les activités génératrices dans les communes de Tanguiéta et Matéri grâce à l’affirmation du leadership des femmes réfugiées et autochtones pour une prise en charge psychosociale durable

Lieu du projet proposé :

Communes de Tanguiéta et Matéri dans le département de l’Atacora (Bénin)

Nom de l’organisation / du groupe demandeur

Ensemble Contre l’Inégalité Pour Sauver les Enfants (ECl’IPSE-ONG)

CONTEXTE ET JUSTIFICATION

Partout dans le monde et au fil des siècles, des sociétés ont accueilli des étrangers apeurés et épuisés des victimes de la violence et de la persécution. Aujourd’hui, la tradition humanitaire de l’asile est souvent évoquée par les chaînes de télévision, alors que les guerres et les persécutions à grande échelle produisent des millions de réfugiés et de déplacés internes.

Pourtant, tandis que des individus continuent à fuir les menaces qui pèsent sur leur vie et leur liberté, les gouvernements ont de plus en plus de mal, pour des raisons diverses, à concilier leurs élans et leurs obligations humanitaires avec les besoins nationaux et les réalités politiques. Au début du XXIe siècle, protéger les réfugiés c’est manifester sa solidarité avec les personnes les plus menacées au monde, tout en trouvant des réponses aux défis auxquels est confronté le système international qui avait été établi à cette seule fin. Le sahel est un espace beaucoup plus touché par le phénomène avec des conséquences lourdes aussi bien dans les familles d’accueil des réfugiés que dans le camp des réfugiés.

Protéger les réfugiés, est devenu une responsabilité qui incombe au premier chef, aux États. Tout au long de ses 50 années d’existence, le Haut-Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (HCR) a œuvré en collaboration étroite avec les gouvernements, qui sont ses partenaires. Dans toutes les régions du monde, des gouvernements ont généreusement accordé l’asile aux réfugiés et les ont autorisés à séjourner sur leur territoire jusqu’à ce qu’ils puissent regagner leur pays d’origine dans des conditions de sécurité et dans la dignité. Les gouvernements ont autorisé le HCR à agir sur leur territoire et ont fourni une aide financière aux réfugiés, tant par le biais de leurs propres programmes qu’en finançant les opérations d’assistance et de protection du HCR. Des pays, de plus en plus nombreux, ont invité les réfugiés à s’installer définitivement sur leur territoire. En facilitant la naturalisation, fournissant des terres et/ou accordant l’accès à l’emploi régulier, les gouvernements des pays d’asile et des pays de réinstallation ont apporté une solution durable aux problèmes des réfugiés qui ne pouvaient pas bénéficier de la protection de leur pays d’origine ou de leur pays de premier asile.

Le cadre juridique qui étaye le régime international de protection des réfugiés a été érigé par les États. Au fil des années, les États ont affirmé leur attachement à protéger les réfugiés en adhérant à la Convention de 1951 relative au statut des réfugiés, la pierre angulaire de la protection des réfugiés. La Convention, qui a été élaborée par les États, énumère les droits et les responsabilités des réfugiés, ainsi les obligations des États qui y sont parties. En septembre 2001, 141 États avaient adhéré à la Convention et/ou à son Protocole de 1967. Les réfugiés du département de l’Atacora subissent depuis un bon moment des troubles psychologiques, de la famine, des incompréhensions de la part des familles d’accueil. Face à cet état de chose, il urge de venir en aide aux femmes réfugiés et autochtones à développer une activité génératrice de revenue afin de pouvoir le vivre ensemble, se prendre en charge et de prendre en charge sa famille et alléger ainsi les charges familières de la famille d’accueil.

Nous proposons dans le cadre de ce projet quelques activités de médiation qui permettront au projet d’apporter sa pierre à l’édifice aux différentes personnes en situation.

Les appuis auront des effets directs sur les cibles et les effets indirects sur la population.

Principal problème à résoudre

Les communes de l’Atacora sont touchées par le phénomène d’extrémisme violent qui engendre les conséquences psychologiques et sociales des populations avec des morts de personnes qui créent une psychose au sein de la population rurale. Dans ces conditions, les activités économiques des femmes sont au rabais ce qui ne favorise pas la prise en charge correcte du ménage et de surcroit d’accueillir les réfugiés venus d’ailleurs. Les femmes et les enfants qui sont des êtres les plus vulnérables sont les plus affectés par le phénomène.

OBJECTIF GENERAL

Objectif global :

Contribuer à amélioration des conditions de vie des femmes réfugiées et autochtones du département de l’Atacora notamment des communes de Tanguiéta et Matéri de la sécurité alimentaire.

OBJECTIFS SPECIFIQUES

Le postulat de base sous-tendant ce projet est que le leadership féminin (la touche féminine) qui n’a jusque-là été valorisé pendant la crise ni sollicité en la matière d’activité génératrice de revenue, peut justement faire la différence dans la prévention efficace et durable des conflits familiaux et de l’extrémisme violent. Les femmes réfugiées, organisées en réseaux communaux ont depuis quelques mois développées de fortes capacités de mobilisation sociale pour leur intégration sociale. Ainsi, l’ONG vise :

  • Renforcer la capacité des réseaux communaux de femmes réfugiées sur la gestion du post traumatisme de l’extrémisme violent ;
  •  Sensibiliser les communautés (jeunes, femmes, autorités religieuses et traditionnelles, autorités locales) sur les conflits extrêmes sous le leadership des réseaux communaux de femmes réfugiées et autochtones ;  
  • Initier des dialogues entre autorités religieuses et traditionnelles, autorités locales et jeunes sur l’identification de mécanismes de réinsertion sociale des personnes victimes de conflits extrêmes ;
  • Promouvoir lesactivités génératrices de revenus avec les femmes réfugiées et autochtones le vivre ensemble, leur autonomisation et leur insertion sociale.

Résultats attendus

  1. Les capacités de 150 femmes des réseaux communaux de femmes réfugiées sont renforcées sur la gestion du post traumatisme de l’extrémisme violent ;
  2. Sous le leadership des femmes, 03 campagnes de communication (« Nous femmes réfugiées et autochtones, artisanes de paix et de cohésion sociale ! ») pour sensibiliser les jeunes, femmes, autorités religieuses et traditionnelles, ainsi que les autorités locales sur les conflits extrêmes ;
  3. Sous le leadership des femmes réfugiées et autochtones, 03 dialogues sont organisés entre autorités religieuses et traditionnelles, autorités locales et jeunes sur l’identification de mécanismes de gestion durable des conflits extrêmes ;
  4. Grâce aux activités génératrices de revenus, les femmes réfugiées et autochtones instaurent la paix familiale et renforcent le tissu social pour une bonne cohésion sociale.

Suivi évaluation et indicateurs de performance

Le projet proposé ici contribuera à l’amélioration de la résilience des femmes réfugiées de Tanguiéta, et Matéri au Bénin face aux chocs de l’extrémisme violent pour réduire l’insécurité alimentaire au Bénin. Les changements qui seront induits par le projet pourront contribuer à alimenter deux indicateurs d’impacts au niveau macro :

  • Réduction du taux d’insécurité alimentaire au Bénin
  • Réduction du taux de pauvreté des femmes des communautés et des femmes réfugiées

Ces deux indicateurs ne peuvent pas être mesurés dans le cadre de ce projet.

Pour le suivi des changements qui seront induits au niveau des objectifs spécifiques ; nous avons des indicateurs d’impacts qui se résument dans le tableau suivant. Le système de monitoring interne du projet fera la collecte et le suivi des données pour ces indicateurs d’impacts au démarrage (étude de références), à mi-parcours et à la fin de l’intervention du projet.

Objectifs spécifiquesIOVValeur initialeCible finale
OS1: Les femmes (réfugiées ou des familles d’accueil) de Tanguiéta, et Matéri au Bénin sont structurées en groupement d’entraide et de mutualisation de compétences pour renforcer leurs résiliences aux chocs de changements dans leurs environnements d’activités avant la fin du projet.Réduction du taux de malnutrition des enfants issus des ménages dirigés par femmes à Tanguiéta, et MatériA collecter au démarrage-70%
OS2 : Les femmes (réfugiées ou des familles d’accueil) de Tanguiéta, et Matéri au Bénin sont économiquement autonomes à travers le développement d’AGR rentables et parvienne à faire face efficacement à l’alimentation de leurs ménagesTaux de rentabilité des AGR des femmes suite à l’intervention du projetA collecter au démarrage+30%

Pour le suivi des changements qui seront induits par le programme au niveau des résultats et des activités du projet, des indicateurs d’effets et de produits sont élaborés. Les données pour renseigner l’évolution de ces indicateurs seront collectées et agrégées trimestriellement par l’équipe du projet. Ces indicateurs se présentent comme suit 

ProduitsIOVValeur initialeCible finale
R1- Les femmes (réfugiées ou des familles d’accueil) de Tanguiéta, et Matéri au Bénin sont répertoriées et structurées en groupement d’entraide et de mutualisation de compétences
ACT1: Faire une cartographie des réseaux des femmes les communautés de Tanguiéta et Matéri et répertorier les femmes réfugiées vulnérables à accompagner.Nombre de femmes ciblées pour être accompagnées à Tanguiéta et Matéri dans le cadre du projet00+150
ATC2: Faire un diagnostic participatif de la rentabilité des AGR potentielles dans la région de Tanguiéta et Matéri afin d’orienter les femmes sur le choix d’AGR réellement rentablesNombres d’AGR rentables retenues dans le cadre du projet00+05
ACT3: Accompagner la structuration et l’autonomisation organisationnelle des groupements de femmes (GF) par secteur d’activités retenues pour être promues (constitution, & élaboration de manuel de procédures)Nombre de groupements de femmes réfugiées constituées et famille d’accueil et qui disposent des statuts et règlements suivi des fiches techniques d’activité00+03
R2- Les femmes réfugiées de Tanguiéta et de Matéri au Bénin développent des activités rentables, améliorent la sécurité alimentaire de leurs ménages et favorise ainsi le vivre ensemble et la cohésion sociale avec les familles d’accueil. .
ACT1: Accompagner les réfugiées et autochtones dans l’élaboration de leurs plans d’affairesNombre de femmes réfugiées et autochtones qui dispose d’un plan d’affaire dans le cadre du projet00+50
Former les femmes réfugiées et autochtones dans des AGR spécifiques retenuesNombre de femmes réfugiées et autochtones formées dans une AGR00+150
ACT2: Mettre en place les équipements adéquats pour le développement des AGR retenues pour être promues au niveau des femmes qui ont un plan d’affaireNombre de femmes réfugiées et autochtones qui ont bénéficié d’un équipement adéquat pour le développement d’une AGR00+50
ACT3: Mettre en place des fonds de roulement sous formes de prêts à très faible taux de remboursement pour les femmes réfugiées et autochtones en groupementNombre de femmes qui a bénéficié des fonds de roulement dans le cadre du projet00+50
ACT4: Accompagner et suivre les femmes réfugiées dans la mise en œuvre de leurs plans d’affaires, sur la qualité des produits livrés et sur l’accès au marchéProportion de femmes accompagnées qui met en œuvre son plan d’affaire dans le cadre du projet00100%
ACT5: Accompagner les femmes réfugiées et autochtones sur la petite comptabilité et la gestion des revenus au travers des groupements constitués et leur faîtière.Proportion de femme accompagnée dans la cadre du projet qui rembourse son prêt (fonds de roulement initial)00+90%
R3- La coordination, le suivi et la gestion du projet sont assurés
ACT1: Mettre en place l’équipe technique de mise en œuvre du projet : 1 coordonnateur, et 1 comptable et 2 animateurs à temps pleinNombre de personnes déployées sur le projet à plein temps00+05
ACT2: Recruter un consultant pour la formation du personnel sur l’élaboration des plans d’affaires, la petite comptabilité et la gestion des revenus.Nombre de consultants sollicité00+1
ACT3: Faire le rapportage trimestriel des activités du projet et le rapport finalNombre de rapport trimestriel et général élaborés dans le cadre du projet00+05
ACT4: Faire la collecte de données pour le monitoring du projetNombre de tableau de bord de suivi des indicateurs renseignés dans le cadre du projet00+02
ACT5: Faire des évaluations du projet (état initial, mi-parcours et final)Nombre d’évaluations organisée00+03
ACT6: Assurer le bon fonctionnement des bureaux de l’ONGLes factures de bureau payéesPMPM